13 novembre 2024
Une police / des polices ? Un singulier pluriel
De la création de la Lieutenance de police à nos jours, on étudiera l’histoire et l’évolution des institutions policières aux statuts bien différents (législation, etc.) une histoire, un tableau qui permettent de mieux comprendre la localisation, la nature, le contenu des archives
On essaiera de répondre aux questions suivantes :
Chercher où ? Localiser les dépôts, les séries en fonction des divisions et réformes administratives. Comprendre cette localisation à partir de l’organisation policière et ses réformes, des aléas de l’histoire et les confusions à éviter : par exemple sur le sens de l’appellation « police municipale » qui peut désigner une mission et/ou un statut administratif.
Chercher quoi ? Que peut-on trouver ? Que ne peut-on pas trouver dans ces archives ? Présentation des grandes séries, des différents dépôts d’archives policières, judiciaires : AN, SHD, AD mais aussi Archives municipales (Maires, CM, …) et centres d’archives spécialisés : DAVCC de Caen, le DC des AJM de Le Blanc, etc.
« Il connaîtra de la sûreté de la ville » c’est ainsi que l’édit de Colbert créant la Lieutenance de police définit la mission de son titulaire. Le xixe siècle verra ainsi naître des services spécialisés dans les innombrables domaines d’intervention de la police.
Les quatre autres demi-journées permettront d’aborder pour chacune d’entre elles, à partir de dossiers authentiques pris sous l’Ancien Régime et les xixe-xxe siècles, un thème particulier, un type de mission, un service, une pratique… regroupés selon la thématique suivante :
14 novembre 2024
Surveiller et contrôler : les esprits, la librairie, les marchés, l’approvisionnement, l’éclairage public, les protestants, les étrangers, les frontières, les migrants, les nomades, les « classes dangereuses », les grèves et mouvements sociaux, les factions puis les partis politiques, notamment les partis extrémistes et tout ce qui peut menacer le pouvoir en place. C’est la IIIe république qui est à l’origine du concept de « renseignement général », mais que font les « RG » et leur ancêtre la « police spéciale » ? Comment le terrorisme anarchiste, russe… est aux origines de missions et de services comme la surveillance du territoire, le Contre-espionnage ?
Enquêter. La police est le bras de la justice elle a en charge la recherche, l’arrestation des auteurs de crimes et délits et l’administration de la preuve de leur culpabilité. Les affaires criminelles sont le domaine de la Police judiciaire ou criminelle. Les procès-verbaux d’enquêtes, d’interrogatoires, les investigations constituent une part essentielle des archives de PJ, mais comment « lire » un interrogatoire, déceler les biais, les travers d’une enquête ? À partir de quelques exemples on plongera dans ce monde souterrain et fascinant que romans, mémoires de policiers, presse et media ont popularisés. On aura garde d’oublier des sources complémentaires trop souvent oubliées : affaires classées sans suite, archives conservées par les cabinets des préfets, rapports des procureurs, archives des tribunaux et cours de justice, etc.
15 novembre 2024
Identifier : on abordera le problème récurrent depuis l’Ancien Régime de l’identité et de l’identification. Des rôles d’équipage, aux fichiers, de la flétrissure des galériens, à la police technique et scientifique, les méthodes ont évolué avec les découvertes et progrès permis par l’anthropométrie, la dactyloscopie, l’ADN : des techniques qui comportent toutes leur part d’illusion.
Réprimer est une des missions de la police d’ordre ou de la sécurité publique. On évoquera les formes et domaines de la répression politique, religieuse, sociale, politique et raciale de Louis XIV à Pétain, mais aussi la question récurrente depuis le xviie siècle du maintien de l’ordre, de la gestion des foules et des « émotions populaires » à l’émeute, l’évolution des moyens, des acteurs, des outils.